Départements-Communes : un couple indissociable pour un aménagement équilibré du territoire

Le couple Commune Département est le garant l’aménagement équilibré du territoire, favorisant l’égal accès de tous les Français aux services publics du quotidien. Tel est la nature du message de soutien porté par le Président de DF, François Sauvadet, en déplacement au 105ème Congrès des maires, organisé, comme chaque année, à la porte de Versailles à Paris. À l’image des Départements, les communes traversent une période troublée, entre sentiment d’impuissance et insécurité grandissante. Les élus sont ainsi de plus en plus nombreux à démissionner.

« Ce qui importe pour le citoyen ce n’est pas qui fait quoi, mais qui s’occupe de son problème pour lui apporter une solution. Tel est le moteur de notre engagement commun : la recherche des résultats, la possibilité d’agir pour permettre à chacun de se voir un avenir là où il a choisi de vivre ». À défaut d’avoir reçu la visite d’Emmanuel Macron à leur 105ème Congrès, les maires ont reçu un message de soutien de la part des Départements, ainsi que la visite de François Sauvadet.

Installé sur la scène aux côtés de la Présidente de Régions de France, Carole Delga, le Président de DF, a d’abord pris la parole pour rappeler l’importance pour les communes et les Départements de rester soudés et de continuer à travailler ensemble. « La raison d’être des Départements, c’est d’être aux côtés des communes », tout en mettant l’État en garde : « S’attaquer à ce couple, c’est s’attaquer au fondement même de la République ». Avant de surenchérir : « La réforme prioritaire doit être celle de l’État central ».

Car Départements et communes ne partagent pas seulement des compétences communes, comme le tourisme, mais aussi des combats communs, comme celui contre la recentralisation, suggéré en filigrane par le chef de l’État, notamment au travers de la lettre de mission confiée à Éric Woerth pour une clarification de l’action publique territoriale. « Si nous voulons une vraie décentralisation, il faut d’abord un diagnostic partagé avec les élus locaux sur ce qui marche et ce qui ne marche pas ». Un dialogue obligatoire à la résolution des défis, selon François SAUVADET.

Malaise général chez les élus locaux

Ce message de solidarité intervient dans un contexte de grandes tensions pour les Départements, mais aussi pour les communes, encore marquées par les émeutes de l’été dernier. 533 d’entre elles ont été touchées. Ces violences ont même contribué au choix du thème du Congrès de cette année : « Communes attaquées, République menacée ».

Preuve du malaise général au sein des maires : le nombre de démissions, en hausse. Il est aujourd’hui de 450 par an depuis 2020, contre 350 par an lors de la précédente mandature, selon une étude du centre de recherche de Sciences Po (Cevipof). 11% des démissionnaires invoquent un « sentiment d’insécurité ».

En réponse, le gouvernement a lancé en juillet dernier un « plan national de lutte contre la violence envers les élus », avec des mesures concrètes, selon l’exécutif : protection psychologique, développement des relations entre les maires et les parquets, bouton d’appel pour les maires menacés… Certaines d’entre elles sont censées entrer en vigueur au 1er janvier.

Les maires se disent également préoccupés par leur niveau de rémunération, jugé faible par 48% d’entre eux, contre 25% en 2020. Une mission flash de la délégation aux collectivités territoriales préconise d’aligner les indemnités des maires sur l’inflation.

Enfin les élus évoquent un sentiment d’impuissance, et disent redouter, eux aussi, comme les Départements, un big bang territorial.

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