Une naissance en toute discrétion. Annoncé par le ministre de l’Economie en juin dernier, le Haut Conseil des finances publiques locales a vu le jour mardi 19 septembre en même temps que sa première réunion, présidée par le ministre des Finances, Bruno Le Maire. L’organe est censé améliorer la concertation entre le gouvernement et les élus locaux sur les questions financières.
Après l’échec des «contrats de Cahors », qui imposait aux 321 plus grandes collectivités une limitation de la progression de leurs dépenses de fonctionnement et celui du « pacte de confiance », le gouvernement s’essaie à une méthode plus douce en lançant le Haut Conseil des finances publiques locales. Petit frère local de l’instance du même nom, il doit permettre de « bâtir une nouvelle méthode de travail, mais dans la main avec les élus », selon les mots du ministre délégué des comptes publics, Thomas Cazenave, et faire participer les collectivités locales au redressement des comptes publics.
Pour en discuter justement étaient réunis autour des ministres de l’Économie, des Comptes publics et des Collectivités territoriales (Dominique Faure) les principaux intéressés : le président du Comité des finances locales (CFL), André Laignel, les représentants des trois associations d’élus nationales (David Lisnard pour l’AMF, Carole Delga pour Régions de France et Christian Poiret pour Départements de France), mais aussi les présidents des commissions des finances et les rapporteurs généraux du budget de l’Assemblée nationale et du Sénat.