Les centres communaux d’action sociale auront-ils, demain, les moyens de leurs missions et de leurs ambitions ? Pour en débattre, 1 000 élus locaux et professionnels ont assisté les 1er et 2 octobre, à Tours, au 66ème congrès de l’UNCCAS, en présence de Claudy Lebreton. Le président de l’ADF, à cette occasion, a présenté les premières pistes d’une refondation des services d’aides et d’accompagnement à domicile.
Jusqu’à quand et à quel point les acteurs locaux pourront-ils faire face à la progression des besoins sociaux ? A moins d’un an des élections municipales et du renouvellement des conseils d’administration des CCAS, le congrès national de l’UNCCAS (Union nationale des centres communaux d’action sociale) a été l’occasion pour les élus présents d’échanger et de débattre sur les orientations à venir.
Alors que l’on assiste à l’aggravation de la précarité et à un vieillissement de la population, il devient plus que jamais nécessaire de s’interroger sur les moyens à mettre en place pour accompagner des personnes de plus en plus éloignées de la vie active et qui connaissent des situations alarmantes d’isolement social.
Le diagnostic étant posé, État, collectivités et associations se sont accordés sur la nécessité de rechercher des réponses originales, appuyées sur des solidarités nouvelles de proximité. La restriction des crédits, qu’ils soient locaux ou nationaux, commande en effet de mieux articuler les interventions de chacun et de renforcer les complémentarités dans un esprit de concertation.
Les conseils généraux peuvent s’appuyer sur les premières pistes de la refondation engagée par l’ADF et les fédérations dans la recherche de dispositifs innovants des services d’aides et d’accompagnement à domicile. Cette refondation repose sur la mise en place d’une émulation entre les services fondée sur la qualité des interventions et non plus sur les tarifs pratiqués.
Il s’agit de passer d’une logique de prestataire qui facture ses prestations à une logique de partenaire qui réalise une mission pour laquelle il reçoit une dotation. Celle-ci permettra dans un cadre défini d’apporter un service à la hauteur des besoins sur un territoire et d’en rendre compte annuellement au cours d’un dialogue de gestion.
La cohésion sociale passe aussi par le renouveau du partenariat entre l’État et les acteurs locaux dans un cadre où la confiance mutuelle doit l’emporter sur les contraintes réglementaires et le contrôle. À l’heure où se prépare une loi cadre sur le secteur, le rendez-vous ne doit pas être manqué pour se donner tous les moyens de transformer l’essai !
Mise en ligne le 02 octobre 2013
P.B