Les élus des Conseils généraux des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence ont signé récemment la charte régionale de l’eau, symbole d’un engagement pour la préservation de cette ressource. Réunis à Villeneuve, à l’occasion d’une réunion présidée par Jean-Yves Roux, vice-président du conseil régional, les élus ou leurs délégués ainsi que les différents acteurs des deux départements alpins ont eu l’occasion de confronter leur vécu et d’apporter leurs témoignages.
« L’eau en montagne nécessite des décisions douloureuses et souvent coûteuses. Sa qualité est en intime relation avec le développement touristique et les diverses activités comme la pêche. Il faut tout faire pour changer les mentalités, » a souligné Victor Berenguel, vice-président du Conseil général des Hautes-Alpes. Pour lui, la signature de la charte représente « un engagement ferme et définitif des pouvoirs publics pour quelques années » et la preuve qu’ils sont « à l’écoute de tous les usagers et des agriculteurs pour les accompagner ».
L’eau est un bien universel. Elle a toujours représenté pour les territoires méditerranéens une ressource rare et précieuse. D’où la nécessité d’un partage qui passe par une gestion raisonnée pour en permettre l’accès à l’ensemble des usagers. Face aux enjeux de demain, la Région propose de lancer une gouvernance régionale de l’eau au travers d’une charte dont les principaux objectifs seront d’affirmer la garantie durable de l’accès à l’eau.
La thématique de l’eau doit être abordée par territoires, et non plus par communes. C’est la volonté au conseil général des Alpes-de-Haute-Provence. Dans les Hautes-Alpes, où la situation est préoccupante dans certains bassins versants. « Plusieurs secteurs sont déficitaires en eau et notamment celui du Buëch où, l’été, il devient impossible d’irriguer. La charte est un outil formidable, » a fait remarquer Gilbert Tavan, président de la Fédération des structures d’irrigation et de gestion de l’eau des Hautes-Alpes.
P.B
