Dans le cadre de la stratégie de déconfinement progressif établie par le Gouvernement, le 22 juin a marqué le « déconfinement 3 » des pratiques sportives. Les établissements rouvrent peu à peu, les clubs et les associations sportives s’adaptent et proposent des reprises progressives ou aménagées. Toutefois, la crise a durement touché les petites structures qui, contrairement aux clubs professionnels, ne reçoivent pas les mêmes soutiens. Heureusement, les Départements se mobilisent et concentrent leurs efforts pour soutenir la pratique amateur et le sport pour tous.
Une reprise progressive de la pratique sportive
Le principe est celui d’une large reprise des activités physiques et sportives compatible avec l’impératif sanitaire. Aussi, à l’exception des territoires de la Guyane et de Mayotte encore zones orange, les activités individuelles et collectives peuvent se dérouler en plein air ou dans les équipements sportifs couverts.
Le respect d’une distance interpersonnelle de deux mètres est cependant recommandé, sauf lorsque la nature de l’activité physique ne le permet pas. De la même façon, la pratique des sports de combat n’est pas encore autorisée – même en plein air.
L’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes reste la règle générale. Toutefois, les établissements recevant du public peuvent accueillir un nombre de personnes supérieur s’ils s’assurent que les règles sanitaires peuvent être respectées. Les stades et autres équipements devront attendre le 11 juillet pour rouvrir leurs portes au grand public, dans le respect des règles d’hygiène et de distanciation physique. Quant aux vestiaires collectifs, ils restent fermés.
S’agissant des piscines, le ministère des Sports a engagé une mission d’accompagnement à la réouverture des équipements aquatiques pour expérimenter un protocole sanitaire et l’accueil des publics dans 26 équipements sélectionnés en collaboration avec l’Association Nationale des Élus en charge du Sport (ANDES), l’Association Nationale des Directeurs et Intervenants d’Installations et des Services des Sports (ANDIIS), l’AMF et France Urbaine.
Le 10 juillet 2020, le Premier ministre devrait annoncer de nouvelles mesures qui pourraient assouplir davantage cette reprise sportive et l’organisation de grands évènements.
Les Départements soutiennent le tissu associatif local et la pratique sportive pour tous
Le secteur sportif a été profondément bouleversé par la crise sanitaire. Selon le ministère en charge des Sports, les premières estimations font état de pertes économiques de l’ordre de 20 milliards d’euros pour le secteur. Si les clubs professionnels, bénéficiant du statut d’entreprise, ont pu solliciter les aides de droit commun (prêt garanti par l’Etat, chômage partiel, report des loyers, etc.), les 300 000 associations sportives que compte le pays sont majoritairement de très petites structures, sans salarié, ne bénéficiant d’aucune aide. Pourtant, leur action est indispensable à la vie sportive dans les territoires.
C’est pourquoi de nombreux Départements ont mis en place des aides aux associations sportives et/ou culturelles (Bas-Rhin, Haute-Garonne, Loire-Atlantique, Manche, Vendée, Meurthe-et-Moselle, Tarn, Lot, Aude, etc.), et ont maintenu des subventions y compris pour des évènements annulés (Drôme, Pas-de-Calais, Allier, Vienne, etc.). Certains fonds illustrent la solidarité territoriale en mutualisant les participations des Départements et de la Région (fonds de résilience de la Nouvelle- Aquitaine, du Grand Est, de la Bretagne).
Enfin, en lien avec le comité national olympique et sportif français (CNOSF), l’ADF soutient l’initiative « Soutiens ton club » proposant une plateforme de don au club de son choix (lien).
Le rêve 2024 pour valoriser la pratique sportive pour Tous
Après l’annonce du report des Jeux de Tokyo, c’est toute la stratégie des équipes de Paris 2024 qui doit être repensée. Bruno Belin, Président du Département de la Vienne et référent ADF Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, a rencontré les équipes de direction de Paris 2024 pour faire un point sur le projet et l’implication de l’ADF. Pour lui, l’objectif est clair : la priorité est celle du soutien et de la valorisation du sport pour Tous. « Terre de Jeux peut être le bon moyen de resusciter l’espoir en utilisant le rêve de 2024 ».
Pour mémoire, 76 Départements sont aujourd’hui labellisés « Terre de Jeux 2024 ». Une quatrième vague de labellisation sera prochainement annoncée. Au-delà, la stratégie de l’ADF permet des rapprochements avec les équipes de Paris 2024 et un travail de fond avec le comité paralympique et sportif français pour développer l’accès au Sport pour tous.
Le déconfinement a illustré à quel point la pratique sportive participe de l’équilibre de chacun. Alors que les vacances d’été approchent à grands pas, les collectivités se mobilisent pour proposer aux jeunes, qui ne partiront pas nécessairement en vacances cette année, des activités culturelles et sportives – en lien avec les dispositifs ministériels « Vacances apprenantes » (Ex : Ardèche) ou en dehors de ces dispositifs (Ex : Hauts-de-Seine).