Les départements sont très engagés en matière d’insertion, qu’il s’agisse de l’augmentation du nombre de contrats d’insertion ou de la création de nouveaux contrats destinés aux jeunes, notamment des emplois d’avenir. Ces derniers, après une progression prudente, s’installent vraiment dans le paysage économique et l’implication des collectivités est un des facteurs clés de cette évolution positive.
“On a dépassé les 48.000. Ça y est, c’est parti les emplois d’avenir. Ça va aller même très fort. On va les dépasser les 100.000 à la fin de cette année”. Invité mardi matin au micro de France info, le ministre du Travail, Michel Sapin s’est félicité de la montée en charge du dispositif lancé par le gouvernement à la fin de l’année dernière pour résorber le chômage des jeunes peu ou pas qualifiés. Et si l’heure n’est pas encore au bilan, force est de constater qu’après un départ difficile, pour ne pas dire laborieux, les départements semblent, pour leur part, avoir trouvé leur rythme.
Dans les premiers mois d’application, les Conseils généraux ont recruté en moyenne pour chacun d’entre eux entre 10 et 100 emplois d’avenir. A mi-parcours, le bilan des emplois d’avenir pouvait sembler quelque peu mitigé: 33.100 emplois signés au 30 juin, pour un objectif de 100.000 en 2013. Le dispositif a cependant pris son essor dans les départements, au cours de l’été. Au total les 45.000 étaient atteints début août.
Les départements, quant à eux, projettent de recruter au moins 6 907 contrats d’avenir d’ici 2015 afin de respecter la convention signée au plan national entre l’ADF et le ministre du Travail. Le champ du médico-social (aide aux personnes âgées, aide aux personnes handicapées, politique de la petite enfance) est le moyen privilégié pour les Conseils généraux d’offrir une première expérience professionnelle à des jeunes sans emploi.
Les services des conseils généraux sont aussi l’occasion de mobiliser ces jeunes dans les métiers de l’accueil, de l’archivage et de la numérisation, de la restauration collective dans les collèges, des télé/procédures et services à la population, de la maintenance ou l’entretien des routes. Le secteur associatif dans le domaine du sport et de la culture est également propice à l’arrivée des emplois d’avenir.
Qu’il s’agisse des emplois d’avenir ou des contrats aidés “traditionnels”, les départements sont naturellement concernés de très près par ces dispositifs. A la fois en tant qu’acteurs clefs de l’insertion qui constitue l’une de leurs compétences majeures, en tant que co-financeurs et en tant qu’employeurs ou partenaires très proches des employeurs associatifs.
Le souhait des départements est que ces dispositifs s’inscrivent bien dans un “véritable parcours de professionnalisation” pour le bénéficiaire et s’appuient bien sur les pactes territoriaux d’insertion (PTI) mis en place par les conseils généraux pour que soit prise en compte la spécificité de chaque territoire.
Les emplois aidés, des CDI ou CDD allant de un à trois ans, concernent les individus peu ou pas qualifiés, âgés de 16 à 25 ans. L’Etat prend en charge 75% du salaire à hauteur du smic. Les jeunes qui sortent de l’école sans aucun diplôme sont estimés à 120 000 chaque année.
Mise en ligne le 21 août 2013
P.B