Pas de promenade de santé sur la Promenade des Anglais pour cette première étape de la 107ème édition du Tour de France dans les Alpes-Maritimes… Le bleu azur qui colore habituellement le ciel des bords de Méditerranée a laissé place aux nuages et à la pluie : un temps de rentrée aura accompagné les coureurs pour ce Grand Départ de Nice !
Protection maximale
L’entrée en matière avait pourtant bien commencé. Dès vendredi, sous le soleil et 30 degrés au thermomètre, les équipiers des Départements de France avaient pris les devants : reconnaissance de la petite boucle de 48 km, pose des premiers panneaux, le Tour était lancé avant l’heure. Ce matin encore, une patrouille de l’ADF est partie pour une sortie matinale, avant la course des femmes, pour poursuivre le balisage des points dangereux et installer une quarantaine de matelas. Habituellement positionnés sur les classiques (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Criterium du Dauphiné…), ces protections jaunes sont venues fleurir les descentes et virages en épingle de l’étape, en compléments des bottes de paille préalablement installées par la direction des routes de la Métropole. Un travail main dans la main avec les Départements, qui s’avérait des plus utiles au vu des conditions météorologiques du jour…
En lever de rideau, la course féminine ouvrait les débats ce matin dès 10h, sur route sèche, avec deux boucles sur les hauteurs de la Métropole de Nice. La britannique Lizzie Deignan l’emportait à l’issue d’un sprint « féroce » en petit comité, face à la multiple championne du monde Marianne Voss.
La pluie joue les trouble-fête
Changement de programme pour la course des hommes, l’orage s’invitant à la fête… Peu de visibilité sur les champs d’oliviers. Peu de panoramas sur les villages perchés de Castagniers, Carros, Tourrette-Levens ou Saint-Martin-du-Var, baignés dans la brume. Point de contre-plongée sur la Grande Bleue. Le temps était au gris ce samedi après-midi, apportant les premières gouttes de pluie à cette édition 2020 et entraînant malheureusement son premier lot de chutes. Après des semaines de forte chaleur, les trombes d’eau tombées ce jour ont rendu la chaussée glissante et délicate sur des descentes propres mais techniques, assurées prudemment par les coureurs. Plus enclin à balayer les gravillons, Gros Léon a déposé son balai pour repousser les mares d’eau.
Après une tentative d’échappée dans laquelle s’illustraient deux coureurs français (le Breton natif des Côtes d’Armor Cyril Gauthier et le Vendéen Fabien Grellier), on pressentait une arrivée pour les sprinters. C’est le norvégien Alexander Kristoff, déjà triple vainqueur d’étape sur la Grande Boucle, qui conclut l’emballage final au nez des hommes en forme du moment. Le chronomètre est arrêté à 3 kilomètres de l’arrivée, évitant aux malchanceux du jour, parmi lesquels Thibaut Pinot, prétendant à la victoire finale, de perdre (déjà) de précieuses secondes.
Demain c’est un tout autre profil d’étape qui attend les coureurs, avec près de 4 000 mètres de dénivelé dans l’arrière-pays niçois et déjà deux ascensions au-delà des 1 500 mètres dès le second jour de course. Espérons que le soleil sera de retour pour profiter des perspectives depuis le Haut-Pays niçois !