Le temps s’est éclairci ce matin sur la route du Tour dans les Alpes-Maritimes… La Méditerranée a repris ses couleurs jaune et bleu, des tons ensoleillés qui vont bien à Julian Alaphilippe ! Étincelant sur la précédente édition du Tour, avec 2 victoires d’étape et 14 jours en jaune, le chouchou des Français renoue avec le succès et triomphe sur la Promenade des Anglais. Brillant dans la boucle finale sur les hauteurs de Nice, il fait d’une pierre deux coups et renouvelle sa mise de 2019 en raflant la tunique dorée. Les paris sont ouverts, jusqu’où le regardera-t-il ?
On rabat les cartes et on repart de Nice, sous le soleil
Il fallait que l’orage passe… Les premiers jours de Tour sont toujours un peu délicats : un peloton tendu, une remise en marche hésitante, et voilà que se rajoute cette année un contexte singulier de pandémie mondiale… Quand une pluie battante et des routes glissantes s’invitent au programme, l’entame s’avère bien difficile ! Mais les coureurs cyclistes sont des sportifs valeureux et ont su appliquer l’adage de Sénèque : « La vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est danser sous la pluie ». Une invitation au courage, à prendre des risques, à « se mouiller ». Malgré les chutes de la veille, ils étaient 174 coureurs ce matin à s’élancer pour un nouveau départ de Nice.
Après le Nice Moyen Pays, le Haut Pays niçois nous a offert un menu digne d’une deuxième semaine de Tour, sur la Route des Grands Cols des Alpes : le Col de la Colmiane en entrée, le Col de Turini en plat de résistance et une ascension du Col d’Eze et du Col des Quatre Chemins comme une cerise sur le gâteau. Bien connue des amateurs de randonnées, de via ferrata ou de ski en saison hivernale, la vallée escarpée de la Vésubie a dévoilé bien d’autres charmes, dont les jolis villages de Valdeblore, Saint-Martin-de-Vésubie et Roquebillière.
Aux portes du Mercantour
Il n’y avait pas la foule des grands jours mais il fleurtait tout de même comme un air de juillet en ce dimanche de fin d’été. Les passionnés de la Grande Boucle, les cyclistes amateurs et les badauds s’étant réunis en bord de route, dans le respect des consignes sanitaires (le port du masque est obligatoire sur la route du Tour), pour acclamer le peloton en ce premier week-end de course. Avec 14 km de montée irrégulière et une bascule tout aussi casse-pattes, extrêmement technique et sinueuse, le Col de Turini a dévoilé des perspectives d’exception pour les photographes, maîtrisées avec prudence par les échappés et un peloton en file indienne. Les équipiers de l’ADF avaient préalablement assuré la descente en posant quelques matelas jaunes en sortie de virages.
Dans le final vers la Grande Bleue, Gros Léon a lui aussi eu du pain sur la planche. Pas de ressuage malgré les 30 degrés ambiants, la route a conservé une température raisonnable. C’est le balai de l’Unimog, aidé d’une aspiratrice de la Métropole, qui est intervenu à plusieurs reprises pour balayer les feuilles et épines de pins amassées par la tramontane dans les petits rayons.
Demain ultime départ des Alpes-Maritimes, la caravane du Tour empruntera la Route Napoléon pour rejoindre les Alpes-de-Haute-Provence. Les sprinters devraient reprendre les rennes à l’approche de la Citadelle de Sisteron.