Le 25 septembre, Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des comptes publics et Antoine Armand, ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie étaient auditionnés par la Commission des finances de l’Assemblée nationale.
« La situation de nos finances publiques est grave » a commencé par déclarer Laurent Saint-Martin avant d’annoncer que le déficit risquait de dépasser les 6% en 2024, au-dessus donc de la précédente estimation donnée par les anciens ministres de Bercy.
Plusieurs députés, dont le rapporteur général Charles de Courson (LIOT, Marne), sont revenus sur la part des collectivités dans le « dérapage » des finances publiques.
Le ministre du Budget a souligné que les dépenses des collectivités étaient « plus élevées que la trajectoire le prévoyait » en ajoutant toutefois qu’il n’était pas là pour « donner des bons et des mauvais points », même s’il a rappelé que « l’État [avait] été présent aux côtés des collectivités pendant la crise ».
Il semble que cet écart déjà évoqué par les ministres précédents (16 milliards) soit calculé par rapport la trajectoire non contraignante contenue dans la loi de programmation des finances publiques 2023-2027.
L’idée de faire contribuer les collectivités d’une manière ou d’une autre fait son retour : « nous avons aujourd’hui besoin des collectivités ; je discuterai avec les élus locaux pour discuter de la trajectoire » a indiqué le nouveau ministre qui est placé directement auprès de Michel Barnier. « Il n’y a pas d’autre choix : toutes les administrations publiques doivent être convoquées à cet esprit de responsabilité pour participer au redressement des finances publiques ». « Chacun devra prendre sa part » a renchéri son collègue à l’Économie, en citant l’État, l’Assurance maladie et les collectivités.
Laurent Saint-Martin a annoncé qu’il recevrait rapidement les représentants des associations d’élus, et a fait part de sa « totale écoute » pour un « dialogue de franchise, d’honnêteté, de confiance ».
Enfin, les ministres ont annoncé que le projet de loi de finances pour 2025 serait déposé « la semaine du 9 octobre » (au lieu de la date légale du 1er octobre), tout comme le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.