Le Conseil général de la Lozère a commandé une étude en partenariat avec l’Insee dont les résultats vont servir de leviers dans les orientations stratégiques de ses politiques publiques. Si le maintien et l’accueil de nouvelles populations actives font partie des grands enjeux du département, il est important de connaître le profil de ces nouveaux arrivants. C’est ainsi que le Conseil général et l’ensemble des acteurs concernés pourront faire les choix les plus pertinents en termes d’organisation et de priorités. Les résultats de cette étude sont effectivement riches d’enseignement.
Entre 2003 et 2008, la Lozère a accueilli chaque année 2000 nouveaux résidents. Venant principalement des départements limitrophes, ils s’installent dans les communes les plus importantes où les services (administrations publiques, santé, éducation, etc.) sont présents. Les nouveaux arrivants viennent pour les deux tiers du Languedoc-Roussillon : 1 550 personnes venant du Gard et 1 330 personnes de l’Hérault entre 2003 et 2008.
L’emploi est également un facteur important de mobilité résidentielle en Lozère : un arrivant dans le département sur deux y trouve une activité, dont deux sur trois en CDI. Ils vivent à part égale seuls ou en couple. Mais la Lozère attire aussi les familles. Parmi les couples avec enfants, 80 % ont 2 enfants ou plus.
À l’horizon 2040, ces migrations n’empêcheront pas la poursuite du vieillissement de la population lozérienne même si ces nouveaux arrivants sont plus jeunes : moyenne d’âge (pour les personnes de cinq ans et plus) des nouveaux arrivants 37 ans contre 46 ans pour la population du département. Cependant, au-delà de ce constat, 7 000 départs du département sont dénombrés pour cette même période de 2003 à 2008. Ceux qui partent sont encore plus jeunes que ceux qui arrivent (60 % des sortants ont entre 15 et 39 ans contre 50 % des entrants).
P.B