Le Val-de-Marne accueille des étudiants syriens

Pour la première fois depuis le début du conflit, 25 étudiants syriens ont obtenu la possibilité de venir étudier en France, pour une durée de 12 mois renouvelable. Grâce à la signature d’une convention unique en France, fruit d’un vaste mouvement de solidarité.

A l’origine de cette initiative, on trouve l’ONG France Terre d’asile ainsi que l’association « Démocratie et entraide en Syrie » qui a fait appel aux bonnes volontés. Ce programme a également été rendu possible grâce à une collaboration entre le Conseil général du Val-de-Marne et l’université de Paris-Est-Créteil (UPEC) où ces étudiants sont arrivés en mars dernier. Logés par le Crous, ils bénéficient d’une bourse d’étude de 400 euros par mois du Conseil général. Le dispositif prévoit également de les accompagner dans leur démarche pour obtenir un visa. En fait, chaque signataire s’est engagé en fonction de ses compétences à mobiliser ses propres dispositifs pour permettre aux jeunes Syriens de poursuivre leurs études supérieures.

Ces 25 étudiants ont déjà entamé des cours d’apprentissage du Français Langue Etrangère à l’UPEC, avant de pouvoir s’inscrire dans la filière de leur choix à la rentrée 2014. Selon l’association « Démocratie et entraide en Syrie », l’université qui a sélectionné les candidats selon ses propres critères, a souhaité que les élèves soient déjà diplômés dans le domaine où ils postulaient et qu’il y ait un tiers de filles parmi les candidats retenus. Ces derniers ont été choisis après un appel lancé sur Facebook par l’association en décembre dernier. 300 étudiants ont alors répondu. 150 avaient réussi à réunir les documents nécessaires.

La guerre en Syrie a des conséquences dramatiques pour les étudiants de ce pays. Cent cinquante mille sont privés de cours. Les  université sont fermées ou contrôlées par le régime. De plus les échanges universitaires entre Paris et Damas sont rompus depuis 2012. Les responsables de « Démocratie et entraide en Syrie » espèrent que cette initiative locale se développera dans d’autres départements et que d’autres universités voudront bien s’investir à leur tour pour accueillir d’autres étudiants.

P.B

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