Veiller sur les archives publiques et privées pour les rendre accessibles à tous, telle est la mission des Départements, et ce depuis la fin du XVIIIe siècle ! Au-delà des idées reçues, les Départements encouragent la visibilité des archives, via notamment les réseaux sociaux, et dépoussièrent des centaines de milliers de documents, à travers par exemple la numérisation de fichiers ou la réalisation d’expositions interactives. Les archives départementales, véritable mémoire de nos Départements !
Les Archives départementales, une mission de longue date…
Invention de la Révolution, les Départements se sont vu dotés d’un service d’archives par la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796) dont le but était à l’origine de recueillir les pièces (titres et papiers) produites sous l’Ancien Régime.
Depuis, les Départements et leurs archives ont bien changé. Elles sont placées, depuis l’entrée en vigueur de la loi du 22 juillet 1983, sous l’autorité du Président du Département, même si elles demeurent sous le contrôle scientifique et technique de l’État. A ce titre, le budget de ces services locaux est entièrement à la charge des Départements.
Le réseau des archives départementales regroupe de nos jours des documents aussi bien publics que privés, reçus de dons de particuliers, des notaires, etc. Véritable patrimoine historique du Département précieusement conservé, les archives peuvent s’avérer très utiles pour préparer l’avenir.
Ainsi le Département de l’Ain a mis à contributions ces ressources dans le cadre de sa consultation pour définir un gentilé pour ses habitants. C’est ainsi une charte d’abbaye de 1213, retrouvée dans les archives, qui a révélé la première mention de l’appellation « henz »… une référence à la rivière « Ain », marqueur territorial qui donnera plus tard son nom au Département (lien vers l’article : https://www.departements.fr/ain-terrogation-nom-habitants/ )
En tant que richesses documentaires incontournables, les archives des Départements présentent un intérêt pédagogique et touristique notable. Selon le ministère de la Culture, le réseau des archives départementales et communales accueille chaque année près de 1 800 000 visiteurs, comprenant le public de la salle de lecture, des activités culturelles et scientifiques et le public scolaire. Des événements y sont en effet régulièrement organisés.
Par exemple, les archives départementales de la Seine-Saint-Denis ont organisé le 30 mai dernier une table ronde sur le thème « Histoire et mémoire du territoire : quelle transmission pour la jeunesse en Seine-Saint-Denis ? », dans le cadre de l’opération « Printemps de la Mémoire », une manière de valoriser cet héritage auprès des jeunes générations.
…mais loin d’être désuète
Grâce à la numérisation mais aussi aux réseaux sociaux, les archives départementales s’offrent une véritable seconde jeunesse ! En effet, on parle de plus en plus de e-archives consultables directement sur des sites dédiés. Outre la possibilité de conserver une trace numérique des documents, ces « Archives en ligne » permettent une diffusion à grande échelle facilitée, au point d’intéresser Wikipedia.
En effet, les Archives départementales et métropolitaines rhodaniennes ont organisé « éditathon » associant un groupe de contributeurs bénévoles à la célèbre encyclopédie en ligne et des agents des archives départementales afin d’enrichir les contenus dédiés à l’histoire du territoire rhodanien.
Des archives départementales qui sont aussi présentes sur les réseaux sociaux à l’image des Départements traversés par l’édition 2018 du Tour de France. Ces derniers ont en effet mobilisé leurs services d’archives pour partager le 31 mai sur leurs comptes Twitter, Facebook ou Instagram, à partir du hashtag #JeudiArchives, des clichés de précédents passages de la Grande Boucle sur leur territoire. Une manière innovante de remonter le temps !