Lutte contre la pauvreté : femmes dans la rue

Alors que le nombre de femmes et d’enfants dans la rue explose, la délégation aux droits des femmes du Sénat a décidé de lancer des travaux sur la situation des femmes sans domicile et sans abri. Elle mènera des auditions et organisera des visites de terrain au cours du premier semestre 2024, afin de dresser un état des lieux et de formuler des préconisations.

330 000 : c’est le nombre de personnes sans domicile en France aujourd’hui. Parmi elles, 40 % de femmes, seules ou bien souvent avec des enfants. Environ 3 000 femmes dorment chaque nuit dans la rue. Elles sont bien souvent invisibles, se cachant pour échapper aux violences. Les autres sont hébergées en centres d’hébergement d’urgence ou en centres pour demandeurs d’asile. Ces solutions sont temporaires et incertaines : chaque mois, chaque semaine, chaque soir, parfois, il leur faut rechercher une nouvelle place d’hébergement.

Face à ces situations dramatiques, de plus en plus nombreuses, la délégation aux droits des femmes a décidé de s’emparer de la question des femmes dans la rue, qui se trouve au croisement de plusieurs problématiques : féminisation de la précarité, manque de solutions d’hébergement, violences sexuelles et sexistes, accès aux soins, ou encore insertion professionnelle et sociale.

Politiques sociales

Le Sénat engage plusieurs travaux d’évaluation. La commission des affaires sociales du Sénat, présidée par M. Philippe Mouiller (LR, Deux-Sèvres) a engagé son programme de contrôle de l’année 2024.

Ce programme porte sur les sujets suivants :

  • La financiarisation de la santé, dont les rapporteurs sont les sénateurs Corinne Imbert (LR, Charente-Maritime), Olivier Henno (UC, Nord) et Bernard Jomier (PS, Paris) ;
  • La situation des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), contrôle à dimension territoriale dont les rapporteurs sont Chantal Deseyne (LR, Eure-et-Loir), Solanges Nadille (RDPI, Guadeloupe) et Anne Souyris (Écolo, Paris) ;
  • Les cancers professionnels des sapeurs-pompiers, mission « flash » dont les rapporteures sont Émilienne Poumirol (SER, Haute-Garonne) et Anne-Marie Nédélec (LR, Haute-Marne).

De plus, la commission souhaite lancer un contrôle sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette mission débutera ses travaux début mars.

Enfin, la commission des Affaires sociales a pris note de la demande du

  • Groupe RDPI pour créer une mission d’information sur le thème « Complémentaires santé, mutuelles : l’impact sur le pouvoir d’achat des Français ».
  • Groupe RDSE pour mettre en place une mission d’information sur le thème « L’avenir de la santé périnatale et son organisation territoriale »

De son côté, le programme de la mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss), présidée par M. Alain Milon (LR, Vaucluse), porte quant à lui sur :

  • La fiscalité comportementale en matière de santé publique, dont les rapporteures sont Élisabeth Doineau (UC, Mayenne) et Cathy Apourceau-Poly (CRCE-K, Pas-de-Calais) ;

En outre, la Mecss conduira des travaux préparatoires à l’examen du projet de loi d’approbation des comptes de la Sécurité sociale pour 2023.

La conclusion des travaux de la commission et de ceux de la Mecss est prévue avant la fin du premier semestre, selon le calendrier législatif.

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