Départements de France s’est étonné des propos tenus le 22 novembre, par le Président de la République lors d’une réception de Maires, organisée en marge du Congrès de l’AMF.
« Je tiens à redire au Président de la République, comme j’ai déjà eu l’occasion de le faire, que le Département n’est pas que la collectivité du social. » a réagi François SAUVADET, Président de Départements de France. « Les Départements ont été créés il y a 233 ans pour mettre la République à proximité des citoyens. Ce rôle d’aménageur du territoire, nous n’avons cessé depuis lors, de l’amplifier et les DMTO ne sont pas là pour financer le social mais pour assurer l’équilibre entre villes et campagnes. Qui a déployé la fibre dans nos communes de France ? Les Départements qui sont aux côtés des communes en permanence. Les Départements assurent aussi l’entretien des collèges et de 380 000 km de routes. Le Département est l’instrument de la péréquation entre l’urbain et le rural. Le couple pluriséculaire qu’il forme avec la commune est au cœur de la promesse républicaine qui veut que chacun puisse se voir un avenir là où il a choisi de vivre ! ».
Les Français aspirent à plus de proximité. Ils demandent une action publique efficace, calibrée pour résoudre leurs problèmes du quotidien.
Pour Départements de France, relancer la décentralisation nécessite de partir d’un diagnostic partagé avec les élus locaux sur ce qui fonctionne et ne fonctionne plus. DF a plusieurs fois fait part de sa totale disponibilité pour ce faire. Le découpage en tranche des compétences produit par les lois NOTRé et MAPTAM a conduit au blocage actuel et à l’impasse démocratique qui en résulte. La bonne décentralisation est celle qui organise la subsidiarité dans le cadre de la clause de compétence générale, associée à une autonomie fiscale.
« Notre société n’a jamais été aussi fracturée, il n’y a jamais eu autant de violence, de violence juvénile et de désespérance, car il n’y a pas de réponses… et on continue de faire comme avant et à considérer que l’État, vu d’en haut va régler tous les problèmes. C’est à croire que l’on a tiré aucune leçon de la crise des gilets jaunes où on a redécouvert l’existence des Maires et de celle de la Covid où l’État a eu recours aux 380 000 agents et aux 245 000 pompiers des Départements. », a conclu François SAUVADET.