Une école de formation aux métiers du web et du numérique ouvrira en octobre à La Loupe, dans l’Eure-et-Loir. Située dans l’ancien collège, cette école sera ouverte aux publics éloignés de l’emploi. Elle s’inscrit dans la dynamique Numeric Valley impulsée par le Conseil général en partenariat avec le syndicat « Eure-et-Loir Numérique ». Située en plein cœur du parc naturel du Perche, l’école entend participer au développement pour les territoires ruraux.
Il s’agira d’un apprentissage gratuit au développement web et mobile et à l’accompagnement vers l’entrepreneurial numérique notamment la création de start-up. Cette formation sera proposée aux personnes issues des zones rurales ou de milieux modestes, en difficulté d’insertion professionnelle ou en situation de handicap, porteurs de projets numériques liés à l’innovation sociale, salariés de la formation continue, étudiants, etc.
Chaque élève bénéficiera d’une bourse financée par des partenaires publics et privés dont le Conseil général. L’effectif est de 30 élèves par session L’objectif est d’aider les stagiaires à entreprendre ou à intégrer le marché du travail. Aucun niveau d’études, aucun diplôme n’est exigé. Autre particularité, la formation à la programmation sera à 80 % pratique et reposera sur une méthode d’apprentissage innovante notamment le travail en binôme. Cette formation est également ouverte aux seniors en reconversion et aux personnes en recherche de compétences nouvelles et souhaitant créer une activité numérique, ou à des porteurs de projets numériques liés à l’innovation sociale et au territoire.
Ce projet est l’illustration que la transition numérique peut constituer une opportunité nouvelle de développement pour les territoires ruraux et leur population. Grâce au soutien des collectivités locales, une pépinière d’entreprises et un espace de co-working ouvriront ainsi leurs portes à proximité de l’école d’ici la fin de l’année.
Face aux difficultés du système éducatif à s’adapter à cette évolution du besoin de compétences, de nouvelles formes de formation sont expérimentées. Selon le syndicat Syntec numérique, le besoin de développeurs est estimé à 36 000 d’ici 2018, dont 15 000 pour les seules applications web et mobiles. D’ici trois ans, 90% des emplois nécessiteront des compétences numériques et le manque de main d’œuvre qualifiée est patent.
P.B