La traditionnelle cérémonie des vœux de Départements de France s’est tenue le 17 janvier au siège de La Poste, à l’hôtel de Choiseul-Praslin, à Paris. L’occasion pour son Président, François Sauvadet de rappeler que les Départements « sont le socle de notre démocratie », « le dernier service public accessible » avec « 380 000 agents au contact permanent des Français », et que sans eux, il serait impossible de régler les grands défis auxquels la France est confrontée.
Mais comment être libre d’agir et remplir son rôle, sans véritable autonomie financière et sans un vrai lâcher-prise de l’État ? Une fois de plus, François Sauvadet a tiré la sonnette d’alarme : « Nous n’avons plus de marge de manœuvre. Plus de levier fiscal. Alors qu’il y a 2,5 milliards d’euros annuels de dépenses supplémentaires imposées ».
Qui plus est, cette année, un contexte particulier entourait cette cérémonie des vœux, organisée une semaine après un remaniement ministériel et alors que plusieurs secteurs sont toujours sans ministres ou secrétaires d’État en charge. Un nouveau Gouvernement, pas encore au complet, à qui le Président de DF a tendu la main et avec lequel il souhaite un « véritable travail partenarial, construit », dans l’intérêt de la France.
François Sauvadet en a aussi profité pour adresser un message direct à Éric Woerth, ancien ministre, aujourd’hui en charge d’une mission sur la décentralisation, confiée par Emmanuel Macron, et présent dans la salle : « une nouvelle grande réforme de la décentralisation sous prétexte d’efficacité ne peut pas faire l’économie d’un véritable lâcher-prise de l’État. Il doit être renforcé là où il est le seul en responsabilité. Et nous laisser agir là où nous le sommes ».
Autre interlocuteur privilégié du soir : le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Christophe Béchu, venu saluer l’engagement de l’ensemble des élus départementaux, a voulu rassurer les Départements sur la volonté de Gabriel Attal, de travailler main dans la main avec eux, « lui qui parle la même langue, celle de l’intérêt général et de la responsabilité ».