A vos mouchoirs. Les jours à venir risquent d’être compliqués pour les personnes allergiques à l’ambroisie. C’est à partir de la mi-août que cette plante extrêmement allergisante libère ses pollens, lors de sa floraison, s’attaquant aux organismes sensibles, avec un pic d’intensité au mois de septembre. Le Rhône est à cet égard un des départements les plus touchés de France. La meilleure protection reste la prévention.
Le scénario est le même chaque été : vers la mi-août, il faut « préparer ses mouchoirs ». L’ambroisie libère ses pollens qui provoquent asthme, conjonctivites ou trachéites chez les personnes allergiques. Cette plante, très envahissante, pousse partout, au bord des routes, dans les jardins, dans les champs. Elle développe son pouvoir de nuisance à la mi-août lors de la floraison. Les premiers symptômes ressemblent au rhume des foins avec des larmoiements, des éternuements et des rhinites. L’ambroisie atteint son maximum toxique à cette période de l’année.
Les prochains jours risquent d’être particulièrement compliqués dans les départements de la région de Lyon où l’ambroisie est particulièrement bien implantée. Elle infesterait 40 000 ha et progresserait chaque année de 800 ha. Soit à peu près l’équivalent des hectares infestés dans la Drôme qui a été le premier département à adopter dès 2001 un arrêté préfectoral ordonnant la destruction de la plante, à la fois aux collectivités, aux agriculteurs et aux personnes privées.
L’alerte à l’ambroisie est également lancée dans 3 départements auvergnats. Les populations de l’Allier et du Puy-de-Dôme sont déjà invitées par l’Agence régionale de santé à rester vigilantes depuis le 10 août. Désormais, la plante sauvage s’est étendue au sud de la région. Les habitants du Cantal, de la Haute-Loire doivent donc eux aussi prendre des précautions. En 2012, l’Allier et le Puy de Dôme étaient dotés d’arrêtés préfectoraux rendant obligatoire la destruction de l’ambroisie. Depuis le 1er juillet 2013, le préfet a également décrété cette obligation sur le département du Cantal.
La meilleure des protections reste la prévention. L’arrachage doit être effectué avant la floraison et la pollinisation de la plante. Dès que le pollen apparait, il est préférable d’éviter les actions de lutte pouvant provoquer sa dissémination. Selon l’Agence Régionale de Santé, le pollen de l’ambroisie provoque des réactions allergiques chez 6 à 12% de la population. Les émissions de pollens d’ambroisie ont plus que doublé en vingt ans en France aggravant le nombre et les cas d’allergies.
Mise en ligne le 22 août 2013
P.B