Les présidents des départements concernés ont une nouvelle fois demandé à Emmanuel Macron d’abandonner tout projet de transfert des compétences de ces départements vers leurs métropoles respectives risquant de rogner leur rôle de « piliers du dialogue territorial ».
Dans une lettre au chef de l’État, datée du 21 décembre, Jean-Luc Gleyze (PS, Gironde), Charles-Ange Ginésy (LR, Alpes-Maritimes), Georges Méric (PS, Haute-Garonne), Philippe Grosvalet (PS, Loire-Atlantique) et Jean-René Lecerf (LR, Nord) réaffirment que « les tentatives gouvernementales visant à transposer le modèle lyonnais dans certains départements fragilisent l’action de toutes les collectivités (…), alors même que la situation politique nous oblige à une coopération sans faille entre la République et ses institutions décentralisées (…) », en référence au mouvement des « gilets jaunes » et au lancement d’une « grande concertation » dans les territoires. « Devant le besoin accru de démocratie, d’écoute et de proximité qui s’exprime, les départements sont prêts à prendre toute leur part dans le renouveau de la démocratie de proximité », assurent-ils.
Dans ce courrier, également signé par Dominique Bussereau (Charente-Maritime), président de l’Assemblée des départements de France (ADF), André Viola (PS, Aude), président du Groupe de gauche de l’ADF, et François Sauvadet (UDI, Côte-d’Or), président du groupe DCI (droite, centre et indépendants) de l’ADF, les présidents assurent que « les fusions envisagées risquent d’entraîner un développement territorial à deux vitesses entre une métropole dynamique et des territoires périphériques plus en difficulté (…) ». Selon eux, « le dynamisme économique des métropoles peut être une chance. Mais la capacité des métropoles à entraîner les territoires qui les entourent dans une dynamique positive n’est pas automatique. »
Ils demandent donc au président de la République l’abandon de ces projets de « fusion forcée », évoqués « dans les Alpes-Maritimes, la Haute-Garonne, la Gironde, la Loire-Atlantique et le Nord ». En sachant toutefois que l’exécutif aurait d’ores et déjà renoncé pour la Loire-Atlantique et le Nord.