Avec une étape tracée dans la traversée des vignobles de l’Ardèche, de l’Hérault et du Gard et un final inédit dans la station du Mont Aigoual, le parcours du jour nous réservait une cuvée spéciale… Les pentes raides du Col de la Luzette auraient pu constituer une étape piège avec pour décor le Parc des Causses et des Cévennes inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Mais le peloton, maître en sa demeure, en a décidé autrement !
Le vélo, CREDO de l’Ardèche
Accueillir une nouvelle fois le Tour en Ardèche était une évidence. Dans sa stratégie qui vise à devenir le premier département cyclable de France, cet événement comme tous ceux qui mettent en valeur le vélo en Ardèche (la fameuse Ardéchoise, le Tour cycliste féminin international de l’Ardèche, les Boucles Drôme-Ardèche, etc.) est un véritable atout. Une preuve de plus que la mobilité, et tout particulièrement le vélo, est un axe fort de la politique départementale d’une « Ardèche en transition ». Les aménagements cyclables se sont en effet multipliés ces dernières années. Christian Prudhomme, le Directeur de l‘épreuve, était d’ailleurs présent aux côtés de Laurent Ughetto, Président du Département pour inaugurer le 1er juillet dernier la Voie douce de la Payre.
Les Cévennes au sommet
Forte de ses 191 kilomètres, l’étape a conduit le peloton dans un paysage ensoleillé. Les tambours battaient leur plein au départ du Teil, l’accordéon raisonnait au pied des montées. Avec 29 degrés dans l’air, ça humait bon la crème solaire parmi le public venu nombreux dans l’ascension du Col de la Lusette. Un peu comme en plein été ! A quelques détails près : début septembre, les héliotropes sont un peu fanés et les grappes de raisins bien avancées. L’arrière-saison a encore de beaux jours avant que la neige ne s’invite dans la station d’Alti Aigoual. Eh oui, il y aussi du ski dans le Gard et en Lozère !
Premier round d’observation
Peu inspiré sur l’étape de la veille, le peloton en avait gardé sous la pédale… Imposant une vitesse moyenne de plus de 50 km/h sur la première heure de course, c’est un tout autre tempo qui fut imprimé aujourd’hui. Avec une nouvelle arrivée au sommet et l’opportunité de tester leurs adversaires, on pouvait légitimement s’attendre à ce que les prétendants au classement général durcissent la course pour revenir sur les six échappés du matin. Il n’en fut rien. Trop tôt pour les leaders. Lutsenko en profite et abandonne ses compagnons de fortune pour triompher. La petite « giclette » de Julian Alaphilippe dans les 300 derniers mètres n’aura pas suffi à glaner les précieuses secondes qui le séparent de la tunique jaune. Foutu bidon !