« Il faut un Premier ministre avec une solide expérience territoriale » : les mots de François Sauvadet à Emmanuel Macron

« Un long entretien » avec un « Président à l’écoute ».  Jeudi dernier, François Sauvadet a été reçu à l’Élysée par le Président de la République Emmanuel Macron, dans le cadre des consultations pour nommer un Premier ministre. Le Président de DF en a profité pour rappeler le rôle incontournable des Départements.

Depuis 3 mois, les Départements, tout comme le reste du pays, n’ont en face d’eux, ni interlocuteur ni réponse. Malgré tout, la France continue de tourner, « car les collectivités territoriales continuent de travailler sur le terrain, que les communes et les routes continuent d’être entretenues et que les EHPADs et les collèges continuent de fonctionner ». Preuve supplémentaire, s’il en fallait, que les Départements sont les garants de la cohésion territoriale et nationale. Le Président de DF, sans fournir un nom en particulier, penche donc pour un futur Premier ministre de terrain « avec une solide expérience territoriale et d’élu départemental ». Tout, sauf un Gouvernement de techniciens.

30 Départements en situation d’urgence

Pour autant, même si les Départements continuent de remplir leurs missions de cohésion, malgré l’absence de Gouvernement, la situation actuelle « ne peut plus durer », insiste François Sauvadet, car les Départements font face à des défis considérables : explosion des précarités, sécurité, immigration, couverture sanitaire, vieillissement de la population, situation des EHPADs, structures de protection à l’enfance saturées face à l’afflux de MNA… « Aujourd’hui, 30 Départements sont en situation de quasi-faillite », s’alarme François Sauvadet, appelant à des réponses politiques fortes de la part de l’État.

Selon lui, la nomination d’un Premier ministre par Emmanuel Macron devrait intervenir d’ici la fin de la semaine.

Enfin, François Sauvadet, met en garde contre « les positions jusqu’au boutiste » : « aucun parti n’a gagné les élections ! Vouloir imposer son programme, juste son programme, ce n’est pas acceptable, ni responsable ». La sortie de l’impasse ne se fera, poursuit-il, que grâce à un pacte républicain. Il est urgent de passer d’un front républicain à un front de l’action.

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