Ceux qui entretiennent 1 % du réseau captent la quasi-totalité des revenus de la route… qui rapporte plus de trois fois ce qui est investi pour son entretien et son aménagement. Les Départements ont la charge de 380 000 km de routes. Si l’on y ajoute le bloc communal, cela représente 99% du réseau routier et 12 milliards d’investissements. Paradoxalement, l’État, les régions (qui n’entretiennent aucun réseau) et les sociétés d’autoroutes encaissent les 40 milliards de revenus que la route génère1
Alors que le réseau et les ouvrages d’art sont globalement vieillissants et que les usages de mobilités évoluent, il est désormais urgent de simplifier et de repenser le système de financement de la route pour mettre en cohérence les investissements et les ressources. Les enjeux sont tant économiques que sociaux et environnementaux ! Par ces Assises, DF appellera à revoir ce système qui privilégie la rente au détriment de l’usager et proposera une nouvelle économie de la route ! Il est en effet temps de mettre fin à ce système aberrant dans lequel la route, alors qu’elle génère d’importantes recettes (fiscalité sur les carburants, péages, cartes grises…), n’en bénéficie pas en retour.
L’État perçoit cette manne financière comme une rente, à défaut d’engager des dépenses réelles et utiles sur la qualité et la sécurisation des routes. Y participeront élus départementaux et communaux, parlementaires, ainsi que les partenaires de Départements de France dans les domaines de la route et des mobilités.
Tables rondes prévues :
1. Route et mobilités routières, nouveaux enjeux
2. Le modèle économique de la route