L’Insee a dévoilé fin décembre les données du recensement de la population au 1er janvier 2015 : la France compte désormais 66,2 millions d’habitants, soit 1,57 million de plus qu’en 2010. L’analyse fournie par l’Insee fait part des mouvements de population entre Départements entre 2010 et 2015, à l’aune du nombre de naissance et de décès (solde naturel) ; mais aussi du nombre d’entrée et de sorties du territoire départemental (solde migratoire). Une démographie à la dynamique contrastée suivant les territoires…
Sans surprise, le plus grand nombre de naissances – qui reflète la jeunesse de la population – se trouve essentiellement dans les grands pôles urbains. La Guyane, la Seine-Saint-Denis, La Réunion, les Hauts-de-Seine et le Rhône constituent le peloton de tête des Départements à solde positif supérieur à la moyenne nationale (+0,4 %). La Creuse, la Nièvre, la Dordogne, la Corrèze et le Cantal ferment la marche avec un solde naturel déficitaire.
Il n’y a vraisemblablement que peu voire aucune corrélation entre l’âge de la population et les entrées et sorties de territoire. Un territoire à population vieillissante n’en est pas moins attractif.
Très globalement, les français quittent la région Nord-Est (ligne allant de la Seine-Maritime, Paris et l’est de l’Île-de-France jusqu’au Jura) et sont toujours attirés par le Sud de la France ; la Corse du Sud, l’Hérault, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Orientales étant en pole position des soldes migratoires. A noter toutefois que le littoral méditerranéen continue à subir une érosion qui se propage à 38 Départements ; particulièrement marquée pour la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et au sud-est de l’Occitanie, où le coût du foncier est élevé et la dynamique du marché de l’emploi plus faible qu’ailleurs.
Paris et l’Ile-de-France enregistrent eux-aussi un seuil migratoire déficitaire. Même si la capitale conserve un taux de natalité élevé, notamment du fait des jeunes actifs qui s’y installent pour leurs études et leur début de carrière professionnelle, ils sont nombreux à la quitter pour d’autres pôles urbains, à la recherche d’un meilleur cadre de vie privée et professionnelle.
Au croisement des soldes naturel et migratoire, la population française a cru en moyenne de 0,5 % par an entre 2010 et 2015. C’est en Guyane, en Auvergne-Rhône-Alpes, sur la façade atlantique, en Occitanie, en Ile-de-France et en Corse que la population a le plus augmenté sur la période 2010- 2015.
Pour connaître plus en détail l’évolution des données à l’échelle de vos territoires, rendez-vous sur la page dédiée du site de l’Insee. Les populations sont disponibles pour les différentes circonscriptions administratives existant au 1?? janvier 2017 dans leurs limites territoriales à cette date : régions, départements, arrondissements, cantons et communes.