Rémunération « au mérite » des fonctionnaires : une mesure au cœur de la future réforme de la fonction publique ?

Renforcer le poids du mérite dans la carrière des fonctionnaires. Emmanuel Macron avait déjà évoqué cette possibilité lorsqu’il était ministre de l’Économie, en 2015. L’idée est revenue sur la table en ce début d’année 2024. Elle sera au centre de la future réforme de la fonction publique.

Lors de sa conférence de presse grand format à l’Élysée, mardi 16 janvier, et devant un parterre de quelques 400 journalistes, Emmanuel Macron a confirmé qu’il souhaitait voir davantage de « mérite » dans la fonction publique. Il s’agira même à l’avenir, du « principal critère d’avancement et de rémunération, à côté de l’ancienneté ». Le chef de l’État considère en effet que « l’effort et le mérite ne sont pas suffisamment reconnus » en France.

L’annonce va dans le sens des déclarations de Stanislas Guerini, l’ancien ministre de la Fonction publique. Ce dernier avait prévu des concertations avec les représentants des fonctionnaires début janvier, avant que le remaniement ne vienne chambouler le programme.

L’instauration d’une rémunération au mérite dans la fonction publique n’est assurément pas une nouveauté. Les compléments de rémunération indemnitaires sont déjà attribués selon la manière de servir. Le Gouvernement a-t-il l’intention d’en étendre le champ d’application ? Telle est la question. Le texte devrait également faire la part belle au développement de la formation continue, ou à la mobilité des versants. Une réforme à suivre donc, avec l’ambition de redonner du sens à l’engagement pour le service public et d’attirer de nouveaux talents, dans un contexte de déclin de l’attractivité du premier employeur de France.

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