L’hiver est de retour. Le froid et les premières chutes de neige ont fait leur apparition sur une partie de l’hexagone, entraînant plaques de verglas et difficultés de circulation. Un point de départ pour les Départements qui ont déjà activé, et certains depuis le début du mois de novembre, leur dispositif de viabilité hivernale : les services des routes sont prêts, les chasse-neige sont de sortie !
Les chasses neige sur le pont
Le dispositif mis en place durant l’hiver par les Départements, généralement de mi-novembre jusqu’au mois de mars s’appuie sur des moyens humains et matériels très importants. Agents des routes et engins spécialisés sont ainsi mobilisés pour assurer une surveillance accrue du réseau routier, réaliser les actions de prévention contre le verglas, déneiger les chaussées suivant les priorités et informer régulièrement les usagers en les aidant à préparer leurs trajets.
Pour les Départements dont une partie du réseau routier se situe en altitude, la viabilité hivernale est une priorité. Le Puy-de-Dôme par exemple dispose du plus vaste réseau routier d’altitude en France, avec 800 km de routes à plus de 800 mètres d’altitude. Durant les longs mois d’hiver, 350 agents d’astreinte se relaient 7 jours sur 7 afin d’assurer l’entretien des routes.
Hiérarchiser, Anticiper, Prioriser
Tel que l’affirme le Directeur des routes du Lot, « le nerf de la guerre c’est l’anticipation ». Pour faciliter les interventions, les équipes définissent des niveaux de priorités. Cette hiérarchisation permet ainsi d’intervenir plus efficacement là où les usagers sont les plus nombreux, et de définir des stratégies suivant les gabarits de route, les bassins de vie et d’activités, les cartes de vigilance météorologiques, etc.
Lorsque la météo prévoit des événements climatiques (risque de verglas, tempête de neige…), des « patrouilleurs » sillonnent alors les routes placées en pré-alerte par Météo France. Au cours de leur patrouille, ils s’arrêtent régulièrement pour mesurer la température de la chaussée et de l’air ambiant, ainsi que le taux d’humidité, à des endroits précis qui par expérience sont propices au verglas. Selon les résultats obtenus et ce qu’ils constatent sur le terrain, ils peuvent faire appel aux équipes d’intervention pour remettre la chaussée en état.
Une organisation rigoureuse qui se veut de plus en plus écoresponsable pour protéger les milieux naturels sans remettre en cause la sécurité des usagers. Nouveau cet hiver : dans le cadre de son dispositif « Vigie-Neige », le Département de Haute-Savoie a doté l’une de ses saleuses d’innovations technologiques pour mesurer et limiter l’impact du salage. Des capteurs permettent de suivre en temps réel les interventions de salage et de déneigement, de localiser et quantifier précisément les volumes de sel répandus, d’adapter automatiquement le dosage de sel à la température de chaussée, et d’adapter la largeur d’épandage à la localisation de l’engin. L’objectif à terme : préserver la ressource tout en réduisant les coûts de la viabilité hivernale.
Mieux informer et sécuriser les usagers de la route
Pour que les usagers puissent se déplacer dans les meilleures conditions de sécurité, les Départements s’attachent également à mieux informer de l’état du trafic. A côté des traditionnels panneaux d’affichage à messages, le Puy-de-Dôme propose 12 webcams donnant un aperçu des conditions de circulation, en temps réel, avant de prendre la route. Un dispositif interconnecté que d’autres Départements ont choisi de développer : dans le Doubs, 3 webcams terminent leur phase de test ce mois de novembre 2017 et 9 caméras supplémentaires devraient être installées d’ici la fin de l’année. Cette initiative vient compléter le dispositif de veille opérationnelle des patrouilleurs et permet une prise de décision plus rapide et efficace quant aux interventions à prévoir sur les routes trop enneigées.
Les interventions des services départementaux des routes ne dispensent pas les usagers d’une vigilance accrue sur la route : roulez prudemment et équipez-vous !