La commission départementale d’attribution de la Garantie Jeunes a tenue sa première réunion la semaine dernière dans l’Eure. Les dossiers d’une cinquantaine de jeunes de l’Eure ont été examinés en vue de l’attribution de ce nouveau dispositif également testé dans 9 autres départements français. Son objectif : accompagner un public âgé de 18 à 25 ans en grande précarité vers l’autonomie par l’emploi.
La Garantie Jeunes est une démarche volontaire. Il ne s’agit en aucun cas d’un RSA jeune. Pour cette raison, les candidats à cette prestation doivent exposer leurs motivations et montrer leur volonté de s’insérer durablement dans la vie professionnelle. En contrepartie, les partenaires de cette démarche s’engagent à les soutenir et à les accompagner sur le chemin de l’insertion.
Sabrina, Joël et Florent, tous trois âgés d’une vingtaine d’années sont les premiers jeunes habitants de l’Eure à bénéficier de ce dispositif. Tous n’ont qu’un seul objectif : retrouver au plus vite du travail. Deux d’entre eux sont actuellement hébergés gratuitement chez des tiers car ils ne vivent plus chez leurs parents, le dernier vit dans un foyer de l’Armée du Salut. Tous ont exercé des petits boulots, mais jamais en rapport avec leur formation initiale. « Trop de chômage, pas assez de débouchés, niveau de formation trop faible » reconnaissent-ils. Pas moins de 800 jeunes habitants du département pourraient ainsi être concernés d’ici le mois d’octobre 2014 par cette démarche innovante pour laquelle l’Eure joue, au même titre que les neuf autres départements, le rôle d’expérimentateur.
Sur les 51 dossiers étudiés par la commission départementale d’attribution, 37 ont été retenus et 2 rejetés. Les autres devront faire l’objet d’un complément d’information. Par ailleurs, sur cette cinquantaine de dossiers, seuls 9 candidats disposent d’un hébergement dans le cadre familial.
Rappelons que la « garantie jeunes » est un dispositif du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté le 21 janvier dernier qui sera expérimentée jusqu’à fin 2015. Il concerne pour la première phase, 10 000 jeunes.
P.B