Après une brillante carrière de près de 40 ans dans l’enseignement, Josette BOREL-LINCERTIN s’est dirigée vers la politique afin de prolonger son engagement en faveur de ses concitoyens. Elue Présidente du Conseil départemental de Guadeloupe en 2015, elle est à ce jour, avec Lucette MICHAUX-CHEVRY, la 2ème personnalité politique à avoir également présidé le Conseil régional de l’archipel. Nul doute que son goût pour l’action et le travail aient été des éléments essentiels à son parcours.
Une première vie dédiée à l’éducation
Josette BOREL-LINCERTIN nait le 12 août 1941 dans la commune de Capesterre, sur l’île de Marie-Galante. L’atmosphère de cette île de l’archipel guadeloupéen bercera l’enfance de Josette BOREL-LINCERTIN. Sa mère, boulangère/pâtissière, conduira d’une main ferme et bienveillante sa fratrie de 4 enfants. Elle reste une source d’inspiration pour Josette BOREL-LINCERTIN et celle qui lui donnera l’envie d’apprendre à l’école. Celle de Marie-Galante, où elle fut d’abord instruite, est selon elle, le lieu qui lui a ouvert toutes les portes qu’elle franchira dans sa vie.
Après son Baccalauréat, elle part étudier à Paris et revient en 1964, âgée de 22 ans, pour entamer une carrière d’enseignante. Professeur de mathématiques pendant 18 ans, elle est ensuite affectée comme principal du collège de Pointe-Noire, dans le nord de la Basse-Terre, en Guadeloupe. En 1986, elle est nommée professeur dans l’académie d’Amiens. Elle connait là, pendant deux ans la rudesse des hivers picards, heureusement compensée par la chaleur des habitants. Elle revient dans son archipel natal pour devenir proviseur et termine sa carrière en 2005 dans l’un des plus prestigieux lycées de la Guadeloupe.
Pendant toutes ces années, elle fait preuve d’un engagement syndical actif au sein de l’Education nationale. Militante dévouée de la réussite éducative, elle se bat durant plusieurs décennies pour que la jeunesse guadeloupéenne dispose des mêmes chances de réussite que la jeunesse de l’Hexagone. Plusieurs fois tentée par la politique, elle franchit le pas à la fin de sa carrière enseignante.
Une seconde vie dédiée à la politique
En 2004, elle est élue 1ère Vice-Présidente de la Région Guadeloupe et s’investit pleinement au sein de la commission éducation. Elle met ainsi en œuvre le programme d’une équipe mettant la jeunesse et la formation au cœur des priorités de son action. Aux élections municipales de 2008, elle poursuit son engagement, toujours un peu plus près du terrain, en devenant 1ère adjointe au maire des Abymes, la plus peuplée des communes de Guadeloupe. En 2012, Victorin LUREL devenant ministre des Outre-mer du gouvernement Ayrault, c’est tout naturellement que Josette BOREL-LINCERTIN lui succède à la tête de la Région jusqu’à son retour en 2014.
En 2015, elle quitte le Conseil régional pour devenir conseillère départementale : « un mandat qui, par mon parcours, par ma sensibilité et par mes convictions, me correspond totalement », affirme-t-elle. Veillant à conforter le Conseil départemental comme collectivité de toutes les solidarités, d’un bout à l’autre de la vie, elle œuvre pour une modernisation de l’administration départementale. Dans un territoire où le chômage dépasse 25 % de la population active, dont 50 % chez les jeunes, l’insertion est l’une des priorités de son action.
Par ailleurs consciente du rôle que la famille doit jouer dans ce domaine, la Présidente œuvre pour la tenue des premières Assises de la Famille en Guadeloupe. Avec ses concitoyens, elle veut évoquer le rôle de la famille guadeloupéenne au XXIème siècle et les moyens de renforcer son rôle. C’est d’ailleurs dans le prolongement de cette question que Josette BOREL-LINCERTIN a interpellé le candidat à l’Election Présidentielle Benoît HAMON le 8 mars 2017, lors du Grand Oral des Candidats à l’Election Présidentielle organisé par l’ADF. Elle l’interrogeait notamment sur le sujet sensible du vieillissement de la population, induisant plus de dépendance et un rôle important à jouer pour la famille : « Il y aura demain une hausse de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Les Départements sont des acteurs majeurs de cette prise en charge. Quelles sont les perspectives que vous souhaitez développer pour nos aînés ? Quels impacts ou quel impact pour nos collectivités ? » Elle a ainsi la conviction que « la France n’a pas besoin de mots mais d’actions résolues pour préserver notre modèle social, notre solidarité territoriale et la place de la Guadeloupe au sein de la République. »