Les associations nationales d’élus ont été entendues sur la nécessité de dégager des crédits pour la relance du sport : à la suite de la mobilisation de l’Assemblée des Départements de France, l’Association des Maires de France et Régions de France, ainsi que France Urbaine, le Gouvernement a annoncé une enveloppe de 120 millions pour le sport. Ce secteur, durement touché par le confinement, peine à reprendre une activité normale. Alors que la France s’apprête à recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’état du secteur sportif inquiète. Heureusement, ces professionnels et bénévoles peuvent compter sur le soutien des Départements qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour venir au chevet d’un secteur en pleine crise.
Le 3 septembre dernier, Jean Castex, Premier ministre, détaillait le plan de relance de 100 milliards d’euros devant permettre à la France de sortir de la crise post-confinement. Or aucune mesure ne concernait directement le soutien au monde sportif. En effet, les 357 millions d’euros en direction de l’embauche des jeunes dans le milieu sportif, s’ils sont nécessaires, concernent davantage l’emploi.
Un soutien attendu de la part du Gouvernement …
Depuis cet été, les élus membres fondateurs de l’Agence nationale du Sport attirent l’attention du Gouvernement sur la nécessité de venir au soutien du sport français. A cet effet, dans un courrier à destination du Premier ministre, l’AMF, l’ADF, France urbaine et Régions de France ont demandé un plan de soutien en faveur du secteur sportif et des collectivités locales. Réponse positive ou alignement des stratégies, le samedi 5 septembre 2020 était enfin annoncé un plan pour la relance du sport à hauteur de 120 millions d’euros.
Un acte en 3 axes :
- La création d’emplois dans le secteur des associations sportives : le « plan jeunes » sera, à cet effet, abondé de 40 millions d’euros supplémentaires.
- La transition énergétique des équipements sportifs : une enveloppe de 50 millions d’euros est annoncée.
- Le soutien aux clubs et fédérations sportives à hauteur de 30 millions d’euros dont 9 millions sont fléchés, pour accompagner le développement numérique.
… Après un fonds de soutien (nuancé) de l’Agence nationale du Sport
Le 25 juin 2020, l’Agence nationale du Sport avait voté un plan de solidarité à hauteur de 15 millions d’euros à destination du secteur sportif. Toutefois, le collège des collectivités s’était montré très réservé s’agissant de ce fonds. En effet, il s’agissait principalement de réaffecter une enveloppe budgétaire qui n’avait pas été consommée en raison de la crise sanitaire – des fonds fléchés sur la part « développement des pratiques » au sein des territoires (notamment financement des Projets sportifs des territoires). Si l’effort à produire fait consensus, il faut remarquer que les collectivités portent, actuellement, quasiment seules, les dispositifs de soutien aux petites associations sportives (hors chômage partiel, qui concerne déjà des structures plus importantes).
Les Départements au cœur du tissu associatif…
Le secteur sportif a été profondément bouleversé par la crise sanitaire. Selon le Ministère en charge des Sports, les premières estimations font état de pertes économiques de l’ordre de 20 milliards d’euros. Si les clubs professionnels, bénéficiant du statut d’entreprise, ont pu solliciter les aides de droit commun (prêt garanti par l’Etat, chômage partiel, report des loyers, etc.), les 300 000 associations sportives que compte le pays sont majoritairement de très petites structures, sans salarié, ne bénéficiant d’aucune aide. Pourtant, leur action est indispensable. C’est pourquoi les Départements ont choisi de mettre l’accent sur le soutien des associations sportives, comme le Bas-Rhin, la Haute-Garonne, la Loire-Atlantique, la Meurthe-et-Moselle, le Tarn, le Lot ou encore l’Aude, y compris pour des évènements annulés comme ce fut le cas dans la Drôme, le Pas-de-Calais, l’Allier et la Vienne. Certains fonds ont également été dégagés par la solidarité territoriale en mutualisant les participations des Départements et de la Région (fonds de résilience de la Nouvelle-Aquitaine, du Grand-Est, de la Bretagne).
… Sans oublier Les jeunes
Par ailleurs, les Départements se sont impliqués en faveur du sport dans le cadre des dispositifs 2S2C proposés aux collégiens : aussi 40% des conventions signées récemment ont proposé une activité sportive. Notons également que, durant les vacances estivales, près d’un tiers des Départements ont augmenté les chèques vacances octroyés aux jeunes pour s’adonner à une activité sportive. Et dans cette lignée, les Départements soutiennent bien entendu la prise en charge des frais liés aux licences sportives, illustrée dans la campagne de communication « Soutiens ton club », co-pilotée avec le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Gageons que toute cette détermination devrait, en termes de pratique sportive, remplir les objectifs fixés d’ici les jeux de Paris 2024 !
NB : Lors de la prochaine Commission Education, Culture et Sport de l’ADF du 29 septembre 2020, un point sur la territorialisation de l’Agence nationale du Sport est à l’ordre du jour. Pour plus d’informations : christine.deginestet@departements.fr