Le 13 septembre dernier, lors des Assises des associations nationales des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe à Strasbourg, Mélanie Lepoutier, Vice-Présidente du Département du Calvados et Présidente de la délégation française au Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux d’Europe, a présidé la table ronde intitulée « L’innovation locale pour des collectivités plus fortes ».
Cet événement a été l’occasion de mettre en avant l’importance de l’intégration des droits humains dans la gouvernance locale.
En tant que rapporteure permanente adjointe du Congrès sur les droits humains, Mélanie Lepoutier a insisté sur la nécessité de promouvoir activement les droits humains à l’échelle locale et régionale.
Depuis le 4e Sommet des chefs d’État et de Gouvernement de Reykjavik en mai 2023, les droits humains occupent une place centrale dans les priorités du Congrès, qui a adopté une nouvelle stratégie en ce sens. La création de la fonction de rapporteure permanente vise à garantir une prise en compte transversale des droits humains dans les travaux du Congrès. Cet échange a permis de faire le point sur les initiatives déjà mises en œuvre et de mettre en lumière les besoins pressants auxquels les collectivités locales sont confrontées. Des discussions fructueuses ont eu lieu avec des acteurs majeurs tels que le Président de la Cour européenne des droits de l’homme et le Bureau du Commissaire aux droits de l’homme, ouvrant des perspectives de collaborations renforcées entre élus locaux et régionaux.
Les élus locaux jouent aujourd’hui un rôle crucial dans la mise en œuvre des droits humains, lesquels ne sont plus perçus comme un concept réservé aux spécialistes, mais comme des réalités concrètes influençant le quotidien des citoyens. Un rapport exhaustif est en préparation au sein du Congrès, avec pour objectif de cartographier l’état des droits humains en Europe et de guider les actions futures.
Mélanie Lepoutier a également souligné l’importance de l’innovation dans ce domaine. Les manuels publiés par le Congrès démontrent qu’il est possible d’innover pour renforcer les droits humains, souvent à moindre coût. Des initiatives novatrices peuvent ainsi devenir des leviers pour promouvoir la cohésion sociale et la résilience face à des défis tels que les discours de haine, la polarisation, les violences faites aux femmes, ou encore les discriminations.
En conclusion, la promotion des droits humains au niveau local renforce non seulement la cohésion sociale, mais également la résilience des collectivités face aux défis contemporains. Cet appel à l’action, lancé lors de ces Assises, rappelle que l’innovation locale est un outil essentiel pour des collectivités plus fortes et mieux armées pour affronter les enjeux de demain, tout en ancrant solidement les droits humains au cœur de la gouvernance publique.