Moins de gaspillage dans la restauration collective

Chaque Français jette en moyenne 20 kg d’aliments par an à la poubelle : 7 kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abîmés et non consommés. Un gâchis qui paraît de moins en moins supportable dans le contexte de crise.  La chasse aux Gaspis, version alimentaire commence dès le plus jeune âge et notamment à l’école et dans les collèges. Ce qu’ont bien compris les départements. Exemple dans le Maine et Loire.

Alors que la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire a été fixée au 16 octobre, le réseau LOCAL Anjou, initié par le Conseil général du Maine-et-Loire et l’Association des maires et la Chambre d’agriculture, a organisé ses deuxièmes rencontres à Angers sur le thème cette année du gaspillage dans les cantines.
Les acteurs du réseau qui compte près de 300 personnes (producteurs, collectivités, chefs de cuisine, gestionnaires de restaurant collectif, etc.) ont partagé expériences et outils pour limiter les déchets alimentaires en restauration collective. Plusieurs bonnes pratiques ont été évoquées  et notamment celle qui consiste à valoriser l’image des personnels de cuisine perçue par les élèves. Si l’équipe de cuisine est bien intégrée au collège et si elle montre qu’elle suit une démarche de qualité, le respect s’installe plus facilement dans la demi-pension. A ce titre, l’initiative prise par le Conseil général d’éditer un livre de cuisine à partir de recettes proposées par ses 48 chefs en poste dans les collèges a été saluée comme une référence pour valoriser le métier de cuisinier.
D’autres exemples ont retenu l’attention, comme le témoignage des responsables du collège Jean Racine à Saint-Georges-sur-Loire qui ont d’abord sensibilisé les élèves en photographiant les plateaux partant à la poubelle. Conscients de l’enjeu (98% des collégiens déjeunent  sur place), des actions ont été mises en place pour changer les comportements. Parmi les initiatives qui donnent de bons résultats en Maine-et-Loire, on peut citer la mise en place de  » bars à salades  » qui permettent à l’élève de choisir la quantité qu’il souhaite manger, l’amélioration de la présentation des plats mais aussi des nouvelles façons de choisir les pains servis.
Une journée qui, au-delà du gaspillage a contribué à généraliser les bonnes pratiques dans les cuisines collectives du département.
Diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2025. C’est l’ambition du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire proposé par Guillaume GAROT, ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire, qui a procédé en juin aux premières signatures du pacte avec les représentants de l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire.

 

Mise en ligne le 15 octobre 2013

 

P.B

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