Une nouvelle convention-cadre pour développer les synergies entre culture et tourisme

A l’occasion du récent comité interministériel du tourisme présidé par le Premier ministre (voir notre article ci-dessous du 19 janvier 2018), Françoise Nyssen, ministre de la Culture, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, ont signé une nouvelle convention-cadre Culture et Tourisme, qui vient d’être rendue publique par le ministère de la Culture. A travers ce texte, les signataires « s’engagent à renforcer leur coopération, et celle de leurs opérateurs et partenaires respectifs, pour promouvoir, soutenir et développer la filière du tourisme culturel en France ».

Un potentiel pour la revitalisation et le développement des territoires

La convention-cadre, signée pour une durée de trois ans, part de plusieurs constats. La culture est l’un des principaux motifs de venue en France des touristes étrangers. Pour leur part, 60% des Français accèdent à une manifestation, un équipement ou un site culturels dans le cadre d’un déplacement touristique. Enfin, le tourisme représente « un important potentiel pour la revitalisation et le développement économique, social et culturel de nos territoires ».
La convention-cadre fixe une quinzaine d’orientations communes, regroupées en cinq grands axes. Le premier consiste à favoriser un rapprochement durable des acteurs de la culture et du tourisme. Il s’agit en l’occurrence d’accroître les synergies entre les acteurs de la culture et du tourisme, de rapprocher les compétences, de développer les formations conjointes des professionnels des deux secteurs et d’instaurer des cadres d’échange durables (comme les Rencontres du tourisme culturel initiées par le ministère de la Culture en 2016).
Le second axe consiste à soutenir le développement touristique des territoires par la valorisation et la promotion de leurs richesses culturelles. Il prévoit notamment d’accompagner l’émergence et la structuration de nouvelles filières touristiques (tourisme d’histoire ou de savoir-faire, industries créatives culturelles…), d’enrichir et de renouveler l’expérience touristique par la création artistique, de structurer l’offre de tourisme culturel dans les stratégies de développement touristique, ou encore de promouvoir l’offre touristique des territoires.

Développer des services culturels et touristiques innovants

Le troisième axe prévoit de garantir une offre et des services touristiques et culturels de qualité, par exemple en conservant un haut niveau d’exigence en matière d’accueil et de médiation en direction des publics, en poursuivant le déploiement de la marque Qualité Tourisme ou en « capitalisant sur la notoriété des marques nationales pour renforcer l’accessibilité des sites culturels ».
Quatrième axe de la convention-cadre : développer des services touristiques et culturels innovants. Ceci passe notamment par la création et le développement de services numériques, par la facilitation de l’accès aux données touristiques et culturelles et par le soutien au développement d’écosystèmes dédiés à l’innovation.
Enfin, le dernier axe porte sur le pilotage et le suivi de la convention, avec la mise en place d’un comité de pilotage, chargé à la fois de dresser le bilan des actions de l’année écoulée et de programmer celles de l’année à venir. Ce comité de quinze membres regroupe des représentants des ministères concernés, des opérateurs, des acteurs culturels publics et privés et des territoires (Fédération des offices de tourisme de France, Réseau national des destinations départementales et Fédération nationale des comités régionaux du tourisme).

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